Vîmes tous partir en bon ordre versune direction inconnue.
PjÇrn wïence de mor t planait sur le village désert. Deux heures^
«
après nous vfmes les gendarmes et les^illageois a r n fRf eve .
ni r seuls et oruput observer que beaucoup portaient sur les
bras des vêtemerrts de prisonniers. Qu'avai{*on fait de ces
quatre >cents malheureux parmi lesquels se trouvaient des
enfants de
16
à
17
ans? Un de ces Turcs s'approcha de nous ~
pour nous confier qu ' i l avait assisté à la scène et qu'ils
avaietvt«,tous été exécutés. Son témoignage était superflu,
nous nous doutions bien de ce qui venait de«se passer.
Après qu'ils eurent pris un temps de rëpoï, les gendarmes
procédèrent à l'arrestation des*'femmes âgées qu'ils enfer–
mèrent dans la sinistre pr ison. C o mm * entrée de jeu, on les
dépouilla de tout ce qu'elles portaient sur elles. Le
lendemain au mat in, on les mi t en demeure de chok i r entre
la conversion à Pislamisme et l'internement. Trente-cinq
femmes parmi elles, dont sept religieuses préférèrent rester
>
enrj>rison. LçS gendarmes les conduisirent alors au fond
d'un ravin et les placèrent sur un seul rang et tandis qu'ils
les coudraient "en joue, l ' un d'eux leur di t : « Vous allez
mou r i r si yoiis persistez à ne pas vous conver t i r . Décidez,
vous ». « Faft4§ ce que vous voudrez, répondirent les
femmes *vailla"ntes, nous ne renoncerons jamais à notre
re l igion, nous sommes prêtes à mour i r» . Convaincus enfin'
de l'inutilité de leurs menaces, les gendarmes mirent bas
les armes. « Allez prier pour le padischah, leur di t le chef.
Je vous fais grâce ». Nous les vîmes revenir pâles et le
visage défait. Après quoi un officier s'amena un papier à la
ma in, i l notifia à toutes celles qui avaient accepté de se
convertir, de déclarer leur nom et de signer une formule
Fonds A.R.A.M