Soudain, je jnet souviens de ce qu-ti m'avait di t d,euxjpurs
auparavant, tandis que tristem'fcfll nous ntms entretenions de
:
j'avênir£« Paï ladzo, m' avai t - i l di t , une seule idée me console ;
je sais que^t^* mourras avec honneùfi,». I l n'ignorait
pm$%
que je portais sur njaî une dose de poison. La convict^on%u
i l était que je préférerai la mor t au déshonneur l u i était un
sujet de consolation. Par bonheur^au cours de mon voyage;
l'occasion ne s'est jamais présentée d'avoir recours à cette
extrémtâ.. J'ai noté plus haûj que j ' ai été du nombre des
f emôe s qu i ont le moins souffert degunjufes de nos bour–
reaux.
,
La sentinelle me fait s igg&de m éloigner et je rejoins la
caravanë?Les soldats cinglaient de coups de fouet les femmes
qu i refusaient de monter dans les charrettes. J'entends encore
leurs gémissements, leurs sanglots, les adieux .déchirants
qu'elles adressaient aux êtres chers qu'elles devaient aban–
donner là. J'essaye de les calmer pour épargner au moins aux
prisbîiniers la peir^e que tous ces cris de désespoir devaient
leur causer, mais elles ne m'écoutent pas. Les chevaux par–
tent . Je jette un dernier adieu sur l'étable où j'abandonne
sans espoir tous les rêves de ma vie. Tou t à coup je me rends
compte de l 'horreur de^ ma situation, seule désormais dans
un état particulièrement délicat. Je sanglote comme une
enfant, dans un abandon absolu de ma douleur. Par un
re toi i f j^ur moi-même je revois tout mon passé, tous mes
chers souvenirs, * k s divers épisodes de mon premier et
unique amour , l'opposition que mon père fit à mon mariage
et la peinew}u'elle me causa.
Mon père appartenant à une classe élevée de la société,
s'imaginait
»
serais malheureuse en épousant un insti-
I
Fonds A.R.A.M