||ait en face du campement e&ot f fns s ô S i ^ f e rmé s . Cela
fait, ils doriaènt aux'fc&arrêtiCTS Tordre de fouetter les che-*
vaux et de s'éloigner en toute hâte. Subitement|*Andiies*
furieuses, les fçgimes sautent par dessu^les
Jth%
rrettes en
pouvant des cris : *« non, nous ne pa r t i ons pas d'ici avant
que vous-nous ayez rendu nos hommes. Tuez-nous s'il le
:
faut criaient-elles, mais nous ne partirons
,
pas ». Une cla–
meur immenses s'élevait de cette foule exaspérée. J'avais
demandé à mon charretier de porter un paletot à morrjiaari
et je descends à n?o,n tour de la charrette, mais je chanèelle
sur mes jambes, en p r o fNm vertige. Je me dirige vers celte
prison, et je demaçde à une- sentinelle la permission de
regarder à une petite fenêtre. I l y consent et je m'approche.
Quel spectacle, mon Di eu ! Tous ces hommes étaient là
entassés da^is un étroit espace. En me voyant ils appellent
mon mar i . I I s'approcha de la fenêtre au prne de grandes
difficultés, tant ils étaient pressés les uns contre les autres.
Leurs visages étaient congestionnés et la ^sueur coulait sur
les fronts. Nous nous regardons un instant avec angoisse.
Mon cœur est o
f
ppressé par tout ce que j'ai.à l u i dire, mais je
ne réussis qu'à exprimer des choses insignifiantes *• « As-tu reçu
ton paletot? — Ou i me répondit-il simplement ». Ses yeux
étaient injectés de sang. Puis reprenant avec caalme. « Soigne-
toi bien, j'espère que nous ne tarderons pas à nous rejoindre ».
Mais cela i l le disait avec l'intention de me donner dé c ou –
rage, car i l ne croyai t pas lui-mêmç à ses paroles. Des larmes
se figeaient dans mes yeux. I l remue les lèvres comme pour
ajouter .quelque chose à ces paroles, mais i l se tait et nous
nous regardons en silence. Que d'amour dans ces derniers
regards !
,9*
Fonds A.R.A.M