femmes et des enfants. On avait fait partir toukd'abord les.
Sommes, on ne savait dans qùpïle direction.
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ÇLes Turcs racontaient avec uns complaisance affectée
i f ï fWine heure de distance de la ville ils avaient été égorgés
ju^oi/Su dernier. Les quartiers non évacués présentaient un
spectacle inoubliable. Les femmes vendaient tout ce qu'elles
pouvaient pour faire un peu d'argent. j J n objet d'une valeur>
de trois livres turques était cédé pour cinJq ou six piastres ( i ) ,
e$ l^resij^à l'avenant.
f k v
LÇ- permission de nous'îaisser passer la nuit à l'hôtel
nous fut refusée et Ton fit halte sur%r i terrain vague situé
en face de St-Ohannes. Ce traitement nous impressionna.
"
De plus en plus on nous traitait en parias et comme des êtres
qu' on n'a plus à ménager. Quelques uns obtinrent la permis–
sion de faire quelques menus achats et de voi r leurs amis.
Après quoi on pr i t la direction de Tokat par Lei leh, Tou r ko l ,
Yeni -Khan et Tchenguel . E n entrant à Tokat , nous aper–
cevons de jolies filles arméniennes, qui se rendaient seule
s
dans un j ardin pour y cueillir des f rui t s . Nous apprenons
par elles que tous nos coreligionnaires, les hommes d'abord,
puis les femmes, avaient été déportés. Par contre, les femmes
jeunes avaient reçu Pordrê de rester dans leurs demeures.
Nous passons devant la pr i son. Quelques Arméniens s'y
trouvaient encore enfermés; fturs femmes ayant voulu leur
porter des vivres, elles en avaient été empêchées par les po l i –
ciers cpii les chassaient à coup de fouet. Nous demandons à
un passas*: des nouvelles de Chavarch Vartabed. I l nous
apprend qu ' i l avait été conduit hors de la vi l l e et assassine.
Cela affligea particulièrement mon ma r i . I ls avaient été élèves
"
(?)
Cinc^ piastres équivalent à environ i franc.
Fonds A.R.A.M