fèërénitç. j Dn dirait que l'appréhett^çff du "malheur est plus
pénible que le malheur lui-même.
Tous les matins de nouveau^ convois se fajypaienf,
escortés de gendarmes qui étaient changés à chaque étape.
T e lendemain on s'arrête à Cavaklou bù.nous assistons à
une scène des plus affligeantes. On y circoncisait des* Armé–
niens islamisés. Ceux qui venaient de subir l'épreuve se pro–
menaient l'air rassuré, vêtus de longues chemises blanche^
Nous approchions de Hafza iorsque le maître de musique
de ï'école nationale c te^nï sot tn mourut subitemmt'^âns sa
charrette. I l n'avait pu surmonter la violence de son cha-.
gr in . Ses enfants et sa femme se lamentaient tandis que le
véhicule continuait sa marche emportant le mo n avec les
vivants. A Hafza, ce ne fut qu'après maintes et maintes
supplications qu'on parvint à obtenir l'autorisation de confier
le corps à la communauté grecque de l'endroit. De là on
nous dirigea sur Elévi où Ton passa la nuit dans un khan à
tel point délabré que Ton craignait de l e ' vo i r s'écroulera
chaque instant.
Le lendemain on se remit en route pour Amassia. Le
temps était'superbe. Mon mar i et mo i nous nous entrete–
nions de nos enfants. Que foçt-ila.à cette heure? Ont-ils
pleuré beaucoup? Qu'ont-ils pensé de leur maman quant ils
ne l'ont p^s vu revenir. C'était la première fois que leur mère
les trompait.
Nous nous préoccupions aussi de notre avenir. De som–
bres pressentiments nous engoissaienj
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Jusqu'à De i r -Ul -Zoi $
sous un t i e l torride et par quelles routes! Vers le soir nous
arrivons à Amassia. La moitié de la population 'arménienne
de la ville avait été déjà déportée; i l n'y avait là que des
Fonds A.R.A.M