confiSï à q u i f û t * jusqu'à!-ce crué^moruènt ; *mais
^abandon était le seul moyen de les soustraire au »destiAqui
m'attendait. J'avais emporté ma photographi ent celle de
nuui ma r i . Jeies remets à celle qu i doit me remplacèr.auprès
^ i ' eux» « Madame, l u i dis-je, je ne doute point de notre fin
prochaine. Nos enfants seront les vôtres. Vous les aimerez,
^Sfet 'naturel iemef t t ils vous aimeront. Je ne suis point jalouse
^Je vous puisqu'ils vous devront la vie et que je vous dois de
la reconnaissance. Seulement, laissez-mcri vous demander la
jUp
faveur^fjte^arder ces photographies pour les leur montrer
lorsqu'ils seront en âge et pour qu'alors Us puissent au moins
R a v o i r quels furent leurs parents. Je vous prie d'accomplir
ce dernier vœu d'une mère ».
Lés sanglots m'étouffaient et je pleurais éperdument. La
jeune femme gagnée par mes larmes, pleurait de son côté.
Elle'entreprend de me consoler de son mieux : « Rassurez-
§Ti^
vous, me dit-elle, vos enfants seront bien élevés et je soi–
gnerai leur éducation ». El le me presse la main tandis que je
m'éloigne en fermant doucement la porte derrière mo i pour
ne pas éveiller l 'at tent ion de ceux que j'abandonnais.
J'étais en retard. Le j our commençait à tomber. J'allais
vo i r ma sœur Mariné. Ce devait être notre dernière entrevue,
î t^rouva i s la maison vidée de tous ses meubles. Elle venait
de l ivrer son dernier né à un riche célibataire grec qu i avait
pris une nourr i ce pour le soigner. Abîmées de douleur nou,s
confondons nos larînes, tandis que mon beau-frère nous
considérait avec angoisse. Pendant ce temps, les seins de ma
sœur étaient engorgés et elle en souffrait ; et cette circonstance
nous rappelait, encore plus douloureusement, la séparation,
de nos enfants.
Fonds A.R.A.M