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j^Tous apprenons que lfc métropolite grec a demandé que
JL^I les enfants l u i fussent remis pour les soustraire aux
périls d'mTp&reil voyage. Aussitôt, nous prenons le parti de
l u i confier les nôtres. Le même jour lèfc autorités avaient
donné «aui Soldats arttiéfiiens Tordre de se réunir à Top-
Hané. Mé mêlant aux femmes qui allaient -de ce côté, je
gagnai lé quartier grec tenant par la main mes deux enfants,
Herand et Ar am. IlplèïiVait. J'avais le coeur bien gros et mes
yeux se moui l laient de larmes. J'approchais du moment où
j'allais me séparer de mes enfants, sans doute pour toujours»
L'évêché grée est éloigné de la vi l l e . Ar am se plaint de là
longueur du chemin : « Où allons-nous, maman ? me
demanda-t-il, je suis lâs. T u vas au bain? » — « Non , mon
fils » l u i répondis-jé, la voix brisée.
La pluie ne cessait de tomber. Nous/pressons le pas. Où
tftiivfrer, mon Di eu , la forcé nécessaire pour supporter cette
cruelle séparation ! Nous pénétrons dans la maison. Le
métropolite m'accueille avec bonté et me conduit au salon.
—
Ne pleurez pas, Madame, me d i t - i l , vos enfants sont
sauvés. A ces mots, Herand et Ar am lèvent lés yeux sur mo i
et Ihé regardent avec surprise. Ils font un eifort pour com–
prendre, les chers petits. J é prie le Prélat de mé présenter à
la femme qui devait désormais leur tenir lieu de mère. I l
Fonds A.R.A.M