vi ct ime d'un attei&at BJus odieug que celui auquel elle avait
échappé. I>e i Xr a j ps , après l u i avop; fai t subir les derniers
outrages, s'appliquèrent à l u i Tatouer le visage, suivant la
outume qu' i l s avaient adoptée de graver sur toute ^Armé–
nienne qu i leur tomba i t sous la main le stigmate de la honte
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qu'ils l u i inf l igeaient .
La jeune malade expira à l'heure du m i d i . Sa mo r t fut
âluée par toutes avec joie. Encore une à l ' abr i de la souffrance
jet; des flétrissures. Sa mère que nous essayons de consoler
nous disait ce qu'avait été sa t rop brève existence. Ses
fiançailles avec, un jeune homme dont elle était aimée et
qu'ejle aimai t , comment son f u t ur f u t massacré sous ses
yeux, enfin tous les rêves que ce drame avait dissipé,
ci Etait-ce pour ces jours horr ibles que nous avions donné la
vie à ces enfants », s'exclama-t-elle, en mont rant le cadavre'
d'une pâleur de cire étendu sur la poussière. Une charrette
v i n t qu i l ' emporta sans cérémonie, laissant seule la mère
infortunée.
Vers le soir, des marchands turcs vinrent nous vendre des
vivres. J'achetais, faute de mi eux , une tête de mou t on
décharnée dont je fis mon repas. Le temps s'étant remis à la
plui e , chacun fit de son mieux pour s'abriter ; mais le plus
grand nombre restait sans défense sous l'averse : c'était le*
cas de la plupar t des malades. I l p l u t toute la nu i t jusqu'au
ma t i n ; ma couverture ruisselait d'eau. Par bonheur le soleil
v i n t encore une fois dissiper les nuages, sécher nos hai l lons ,
ranimer nos membres glacés. Je m'aperçus que les gar.-^
diens dormaient encore dans leurs couchettes confortables.
Mettant à profit cette circonstance, je m'acheminai vers la
gare de Bagdad pour fai re la monnaie d'une pièce d'or que
Fonds A.R.A.M