ëes, aux pillages, fumaient sur un feu flambant entre deux
^jjflhais la majorité devait
*3
$
contentefttle la ration
i e rob grammes de pain par jour . Un barbier rayait la tête
de
Quelques Veilles femmes qui avaient trouvé ce moyen
pour se débarrasser de la vermine qui les dévorait. Plus
loin, une jeune fille se mourait, tandis que sa mère pelichée
sur elle, pleurait éperdument. En général toutes les jeûnes
filles jfâlês et amaigries, se faisaient remarquer^|far leur
détresse physique. La plupart avaient quitté leurs chemises
pour faire la chasse à la veripine. Des femmes mangeaient
tranquillement au milieu^, d'un joyeux tapage d'enfants,
insconscients, hélas ! du sort qui les attendait.*Une autre
racontait comment les Turcs lui avaient emportéJes enfants
de sa caravane en les choisissant à partir de l'âge de
i5
ans
pour les envoyer on ne savait où. On lui avait arraché le
sien en dépit de ses larmes et d'une résistance désespérée.
Au déclin du jour l'on distribua la ration de pain. -La
nuit tomba bientôt sur toutes ces misères. Les astres s'allu–
maient dans l'air froid d'une limpide nuit de Novembre. Des
nuages sombres barraient l'horizon. Devant passer la nuit à
la belle étoile, je demandais à quelques voisines si elles
pouvaient me prêter quelque chose pour me couvrir. Une
femme me montra un haillon de toile qui traînait par terre
en me disant que je pouvais l'emporter. Je ramassais avec
empressement cet objet que je n'aurais pas voulu donner à
un chien et je m'étendis dessus avec un caillou sous la têtl*
J'étais à peine endormie qu'une femme venait brutalement
me reprendre la toile. A ce moment un vent froid soufflet
avec force. Les étoiles avaient disparu derrière un nuage noir
et tout avait sombré dans une obscurité d'orage. Au loin,
Fonds A.R.A.M