qu ' i l recevait le^cacfyet de férocité qui faisait le fond de son
c
âSB£^
r e ,
y&i
*
P
Comme toute bonne famille turqiQè
r
célîe-ci était-nom-
brfefl^ÊV Elle se composait xlu maître,, le bey, de taille courte,
Qb
4
èi&s irascible, au sourire parcimonieux. Le soir quand i l
ne r e t r a i t pas trop ivre, i l chantait sur le
out
(
i) et s^faisait
accompagner par sa femme. Celle-ci, la harioum, tcTujours
fagottée, ignorante, prompte aux émotivités passagères avait
un fond de cruauté native, ce qui ne l'empêchait d'ailleurs
pas d'être aimable avec son mar i . Au reste, assez bonne
ménagère, mais portée au gaspillage. Puis i l y avait sa mère,
femme nerveuse, et non moins irascible que son gendre.
Elle passait pour riche. Signe caractéristique, elle n'aimait
point sa fille. Puis, son père, de complexion maladive, à
qui son gendre témoignait une certaine déférence. Quant atix
enfants, citons en premier lieu Feridoun, fils de la hanoum,
insupportable parce que gâté par tout le monde et le petit
Dj inghi s , âgé d'un an. Enf in le nommé U l -Hami ,
:
âgé de
douze ans, enfant d'un premier l i t et d'une mère tcherkesse,
divorcée.
La domesticité se composait d'une jeune Arménienne,
déjà citée, originaire du village de Haïk, en Anatolie, et
d'une jeune musulmane de i3 ans, toujours sale, une immi –
grée de Roumélie, et du portier. J'allais oublier la belle
petite Féridah, rusée comme un serpent, niais que toute la
maison adulait.
Le plus mal partagé de la famille, c'était l'infortuné
I l l - Ham i qu'on envoyait garder les vaches et les buffles de
(
i ) I n s t r ume n t de mus i que o r i e n t a l .
Fonds A.R.A.M