Aussi bien pouvais-je espérer que le Turc ne voudrait pas de
moujuand je lui aurais dit où j'en étais deflrifagrossessfe. Pour
'
n^ty-e un terme à mes perplexités, je m'approchai
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^jue puisqu'il consentait
à
me prendre
à
son service
pavais cru devoir le prévenir que vu mon état, je me trouvais
dansTimpossibilité de me livrer
à
un travail qui me serait
trop pénible.
«
Qu
'
à
cela ne tienne », répondit-il après un moment de
réflexion. E t aussitôt il arrêta une voiture. A ce geste décisif,
mes hésitations me reprennent, mais je réfléchis que si la
situation
y
était par trop intolérable j'aurais toujours la res–
source de m'enfuir. Je vais prendre congé de mes compagnes,
non sans toutefois me reprocher de les abandonner
à
leur
misère. «'Trouvez-nous des places pour nous ca^er, me
criaient-elles unaniment, riches ou pauvres. Nous sommés
prêtes à faire n'importe quoi ».
Je monte dans la voiture. Un soldat m'accompagne.-
Nous nous arrêtons devant une maison de belle apparence.
Le soldat frappe à la porte. Une jeune Arménienne vient nou§
ouvrir. I l
y
avait donc là une Arménienne? Cette circonstance
contribua, je ne sais trop pourquoi,
à
me rassurer. Elle me
conduisit à une pièce ou se trouvaient deux femmes, la mère
et la fille. Celle-ci était l'épouse du Turc. Elles se mettent
tout d'abord â me considérer avec curiosité et je réponefs à»
toutes leurs questions. Elles paraissent s'émouvoir au récit
de mes aventures et poussent force exclamations de sur–
prise. « Dieu ! que tu as les pieds enflés !'"iHpose-toi quelques-
jours », dirent-elles.
Cependant je jie me reposai Qu'une journée dans cette
maison où je devais séjourner deux mois et demi. C'est là
Fonds A.R.A.M