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«
Celui qui a dit : Il n'y a qu'un seul Dieu, il (ce–
lui-là) est entré au paradis. »
Et dans le 112
e
chapitre, en ces termes :
«
Dis : Dieu est un ;
C'est le Dieu éternel;
Il n'a point enfanté, et n'a point été enfanté ;
Il n'a point d'égal. »
Les Musulmans y ajoutent, il est vrai, la croyance
à la mission de Mohammed comme prophète de Dieu,
suivant la formule habituelle que les muezzins se
renvoient cinq fois par jour, du haut des minarets, et
qui est considérée, à juste titre, comme la profession
de foi musulmane.
La ilahè Ulallah vè Muhammed reçoul Allah.
«
Il n'y a point de Dieu si ce n'est Dieu, et Moham–
med (est) l'envoyé (1) de Dieu. »
Mais le dogme de l'inspiration peut être défendu
philosophiquement, tandis que la révélation, par exem–
ple, sur laquelle s'appuie la religion de Moïse, ou
l'incarnation, qui est le fondement du christianisme,
supérieures à la raison humaine, restent dans la sphère
théologique. « Il n'est point donné à l'homme, dit le
Coran (ch. XLII,
f.
50),
que Dieu lui adresse la
parole ; s'il le fait, c'est par inspiration,
qavoul Allah
(
la voix de Dieu), ou à travers un voile. »
Pour ce qui est de la mission divine du Prophète,
elle est fondée sur ce verset du Coran : « Nous l'avons
éclairé de notre science (2). » et sur cette parole de
(
t)
Reçoul
;
les docteurs musulmans distinguent parmi les pro–
phètes
(
nebii),
au nombre de 124,000, les envoyés de Dieu
(
re–
çoul)
comme étant les seuls favorisés de livres eélestes et des
grâces de la révélation ; on en compte 3,000.
(2)
Coran,
XVIII, 67.
Fonds A.R.A.M