confiée à une commission particulière nommée an–
nuellement par les municipalités.
Outre la force militaire qu'il peut requérir, le kaï-
makam a directement sous ses ordres une compagnie
de troupes de
zabtiyè
(
troupes de police), composée de
20
kacas
(
archers), 20
seymens
(
chasseurs) et 20
suvaris
(
cavaliers).
Les cazas sont confiés à des
(
mudirs),
assistés d'un
conseil de notables
(
vudjouhs),
et dirigeant à la fois la
partie administrative et financière de leur district. Les
mudirs étaient autrefois nommés directement par la
Porte dans toutes les localités où ils recevaient des
appointements au-dessus de mille piastres ; ailleurs,
ils étaient simplement confirmés par elle, et proposés
par le gouverneur. Aujourd'hui, ils sont tous indis–
tinctement à la nomination du gouverneur, mais celui-
ci est personnellement responsable de leur gestion.
Les
nahiyès
sont administrés par un
moukhtar
ou
kodja-bachi
élu par les habitants et faisant à la fois
l'office de maire et celui de percepteur.
Pour ce qui concerne l'administration financière,
chaque eyalet a un
defterdar
(
receveur et payeur gé–
néral), et chaque liva un
mal-mudiri
(
receveur et
payeur particulier), lequel a aussi dans ses attributions
la surveillance de certaines recettes spéciales, telles
que douanes, postes, péages, droits de quarantaine,
capitation, passe-ports, salines, pêcheries, etc. Cha–
que année, il fait contrôler et sceller ses registres de
comptabilité par le gouverneur et les membres du
medjlis, et les envoie au defterdar. Celui-ci les trans–
met au conseil de l'eyalet, qui les examine à son
tour et dresse un rapport. Ce rapport, avec les pièces
à l'appui, est transmis au ministre des finances, par
l'intermédiaire du vali.
Le mal-mudiri dirige, pour la partie financière,
Fonds A.R.A.M