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chaque mudir de district. Tous les paiements faits aux
différentes caisses de la province sont reconnus par un
reçu scellé de son cachet ; ils ne sont pas valables sans
cette condition.
Les defterdars ont les mêmes attributions que le
mal-mudiri dans leurs circonscriptions particulières.
III. —EMPLOIS OU OFFICES JUDICIAIRES.
La Turquie est divisée, sous le rapport de l'admi–
nistration de la justice :
1
° En une haute Cour de justice et d'appel
(
arz-
odaci),
formant deux présidences ou chambres
(
sou-
dours),
celle de Roumélie et celle d'Anatolie, qui ju–
gent en dernier ressort. A la tête de la première, est le
cazi-asker
(
littéralement
juge de l'armée)
de Rou
assisté de dix grands juges honoraires ou assesseurs,
qui occupent la présidence à tour de rôle pendant une
année; à la tête de la seconde est le cazi asker d'Ana–
tolie, dont le tribunal, composé également de dix as–
sesseurs, est le second de l'empire. Les deux cazi-as-
kers sont les chefs de la magistrature, l'un en Europe,
l'autre en Asie, et nomment, sous la sanction du
cheikh-ul-islam, à tous les offices vacants dans leurs
départements respectifs ;
2
° En 24
mevleviets
(1),
ou grands ressorts judiciai–
res, correspondant à nos Cours d'appel, à la tête des–
quels est placé un
n olla
(
grand-juge), et renfermant
un certain nombre de
cazas,
ou tribunaux ordinaires.
Constantinople et les faubourgs forment trois mevle–
viets; les vingt et un autres sont répartis entre les
(1)
Non compris les provinces tributaires de l'Europe.
Fonds A.R.A.M