LES FAITS
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tendent de Deïr-ez-Zor à Djérablouse et Ras-el-Aïn, et
jusqu'à Mossoul, sont remplis de déportés arméniens.
Quelques restes sont dispersés dans des villages turcs
et arabes ».
Les déportés d'Aïntab et de Killis furent transportés
au Hauran par Damas.
Nous concluons le chapitre des déportations de Cili-
cie et du nord de la Syrie par le rapport de M. Jackson,
consul américain d'Alep. Le rapport ne dit rien qui
ne soit confirmé de source allemande.
RAPPORT DU CONSUL D'AMÉHIQUE.
Alep, le 3 août.
«
La méthode d'attaques directes et de massacres,
qui était employée aux époques précédentes, est au–
jourd'hui quelque peu modifiée : on déporte en grand
nombre, de leur pays, les hommes et les enfants, et on
les fait disparaître en route, pour faire suivre plus tard
les femmes et les tout petits enfants. Pendant quelque
temps, les voyageurs qui venaient de l'intérieur s'ac–
cordaient généralement à dire que les hommes avaient
été tués, qu'un grand nombre de cadavres gisaient le
long des routes ou flottaient sur les eaux de l'Euphrate,
que les jeunes femmes, les jeunes filles et les enfants
avaient été livrés aux Kurdes par les gendarmes qui les
accompagnaient, et que des crimes inouïs avaient été
commis par ces mêmes gendarmes et les Kurdes. Au
début, on n'accordait pas beaucoup de foi à ces dires,
mais maintenant que beaucoup de réfugiés arrivent à
Alep, i l n'y a plus aucun doute sur la vérité des faits
rapportés. Le 2 août arrivèrent environ 800 femmes
d'un âge moyen, comme aussi des femmes vieilles et
Fonds A.R.A.M