LES FAITS
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pour soulager leur misère. Du côté arménien, on lui
rend le témoignage (contrairement aux accusations
absolument infondées de la Presse française) d'avoir
empêché, par une visite
à
Marach, un massacre pro–
jeté, et de s'être acquis, en toutes circonstances, la re–
connaissance de ceux qui étaient exposés au danger et
à
la misère.
Le vali d'Alep, Djélal Bey, qui ne s'était pas conformé
aux ordres du gouvernement central exigeant la dépor-'
tation de tous les Arméniens du vilayet, fut déplacé à
Konia. A sa place fut nommé l'ancien vali de Van, Békir
Sami Bey.
Celui-ci mit alors à exécution l'ordre de déportation
dans les villes et les localités du vilayet qui avaient été
jusqu'alors épargnées.
La population arménienne de Marach fut déportée à
la fin de mai et celle d'Aïntab à la fin de juillet. A Ourfa,
une partie de la population semble s'être opposée à la
déportation, Entre le 29 septembre et le 16 octobre, i l
y eut une intervention militaire. Nous ne possédons pas
de plus amples détails.
Sur Marach, on écrit :
«
Le jeudi 24 mai, on notifia aux Arméniens de se
tenir prêts à partir le dimanche 25 mai au soir. Les Ar–
méniens n'osèrent plus quitter leurs maisons. Plus de
2.000
Arméniens ont été déportés. Parmi eux se trou–
vait le directeur du Collège américain.
A Aïntab, trente maisons furent fouillées sans suc–
cès vers la fin de mai. 28 notables furent emprisonnés,
puis de nouveau laissés libres, à l'exception d'un
membre de la Daschnaktzoutioun,
Mais ceci n'était que le prélude.
Le D
r
Shepherd, l'éminent chirurgien américain si
Fonds A.R.A.M