DEVANT LE PROBLÈME ARMÉNIEN
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dat dans les conditions énoncées, le Conseil de la Société des Nations f a i –
sait preuve aussi bien d'une réelle sagesse que d'une initiative qu i aurait
pu porter ses fruits, si elle avait été adoptée par le Conseil suprême.
Cependant, ce dernier, après avoir fait au Conseil de la Société une
offre contraire aux termes du Pacte, ne crut devoir tenir aucun compte
des suggestions judicieuses qu i avaient accompagné le refus motivé de
sa proposition. Le 25 a v r i l 1920, i l adressa, en effet, un appel au Prési–
dent W i l s o n « pour demander que les États-Unis d'Amérique voulussent
bien accepter un mandat pour l'Arménie et que tout au moins le Président
des États-Unis consentit à agir comme arbitre dans la question des fron–
tières arméniennes ». Le Sénat des États-Unis d'Amérique refusa, l e
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ma i 1920, le mandat pour l'Arménie. Mais le Président W i l s o n accepta
le rôle d'arbitre dans la question des frontières arméniennes (1).
(1)
V. Mémorandum présenté par le Secrétaire général de la Société des Nations à la
première Assemblée, n» 86, p. 3.
Fonds A.R.A.M