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PRÉFACE
Russie aura secoué le j o u g des Soviets et reparaîtra dans l'arène inter–
nationale, elle voudra poursuivre l'œuvre de l'émancipation des Armé–
niens turcs qu'elle avait commencée en 1914 et que les usurpateurs
bolcheviks ont reniée en son n o m .
A u n autre point de vue, notre conclusion est de nature à réconforter
tous ceux qu i espèrent dans les progrès du d r o i t i n t e r na t i ona l , tels que les
a envisagés le Pacte de la Société des Nations. L'attitude des Puissances
envers l'Arménie apparaît en effet comme une déviation accidentelle et
momentanée des grands principes d u Pacte, et non pas comme le redou–
table point de départ d ' un nouveau r e cu l général d u droit huma i n et d u
droit des gens. Nous sommes confirmés dans cette conviction par l ' a t t i –
tude dernière de la Société des Nations elle-même : si cette Société à
ses débuts, i l faut bien le reconnaître, n'a pas répondu aux espoirs
ardents de l'Arménie, elle n'a pas, depuis l o r s , forte de l'augmentation
continuelle de son prestige et de son influence dans le mo nd e , cessé
d'élever bien haut sa voix en faveur de l a nation i nu t i l eme n t sacrifiée,
c'est-à-dire en faveur d u triomphe d u droit sur une p o l i t i q u e erronée.
Fonds A.R.A.M