écurité des bienfaits de la paix et de la liberté, et je puis
assurer Votre Béatitude que la France répondra à la con–
fiance qu'Elle l u i a témoignée à cet égard... »
En j u i l l e t
1919,
M. Pichon, Ministre des Affaires étran–
gères, adressait à M. Albert Thomas la lettre suivante :
<( La Délégation Nationale Arménienne q u i groupe tous
les Arméniens de toute origine et de toute opinion dans
une admirable union sacrée, a tenu u n contact étroit avec
mon Département et a pu assurer ses compatriotes des
sentiments que la France nourrit en leur faveur et des
efforts qu'elle fait pour leur assurer u n avenir meilleur.
«
La création de la Légion d'Orient où ont afflué les
volontaires arméniens, q u i forment trois bataillons affec–
tés au détachement français de Syrie-Palestine, a bien
marqué aux yeux de tous que la France considère les Ar–
méniens comme des alliés luttant pour secouer le j o u g
du militarisme germano-turc. »
«
S.
PICHON » .
Extrait de la réponse de M. Clemenceau,
Président du
Conseil suprême, à la première Délégation turque :
« ...
La conclusion évidente de ces faits semblerait être
la suivante : La Turquie, sans la moindre excuse et sans
provocation, a attaqué de propos délibéré les Puissances
de l'Entente, et, ayant été battue, elle a fait tomber sur
les vainqueurs la lourde tâche de régler la destinée des
populations variées qu i composent son Empire hétéro–
gène. Ce devoir, le Conseil des principales ' Puissances
alliées et associées désire l'accomplir, autant du moins
qu ' i l concorde avec les vœux et les intérêts permanents
des populations elles-mêmes. »
Fonds A.R.A.M