Le
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j u i l l e t
1920,
à Spa,
M. Millerand,
Président d u
Conseil, au n o m d u Conseil suprême, répondait à l a Dé–
légation t u r qu e :
<( Les Alliés voient clairement que le temps est v e nu de
mettre f i n et p o u r t ou j ou r s à la d om i n a t i o n des Turcs sur
d'autres nations... Du r a n t les
20
dernières années, les
Arméniens on t été massacrés dans des conditions de bar–
barie inouïe... P ou r ces raisons, les Puissances alliées se
sont résolues à émanciper d u j o u g t u r c tous les territoires
habités par des majorités de race n o n t u r q u e . I l ne serait
n i juste, n i de nature à amener un e pa i x équitable dans
le Proche Or i en t que de c on t r a i nd r e de nombreuses po–
pulations n o n turques à rester sous la l o i ottomane. »
Extrait d'une lettre de M. Orlando
: «
L'Italie, fidèle à
ses t r ad i t i ons , ne peut manqu e r de considérer avec s ym –
pathie toutes les causes d'indépendance et de liberté des
peuples opprimés ; et i l en est ainsi de la cause de la
noble na t i on arménienne que votre Comité défend avec
tant de ferveur. »
Extrait d'une lettre du ministre Meda :
« . . .
Je ne suis
certainement pas en mesure de prévoir quelles seront
exactement les solutions que recevront les divers problè–
mes q u i seront soumis à l'examen i n t e r n a t i o n a l , mais i l
n'est pas possible de croire q u ' o n puisse oub l i e r de p r e n –
dre les mesures nécessaires p o u r me t t r e à j ama i s les très
fidèles Arméniens à l ' a b r i de l'oppression de leur e nn emi
irréductible, et pour leur permettre de renaître à l a d i –
gnité de na t i on dans le l i b r e développement de leurs
propres énergies ; et j e souhaite de t o u t cœur que cette
renaissance se produise dans sa plus grande amp l eu r , car
j e ne doute pas que les Arméniens dans u n avenir pro–
cha i n seront le bou l e v a r d de la c i v i l i s a t i on chrétienne en
Asie contre t ou t r e t ou r d u péril t u r c . »
Fonds A.R.A.M