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«
i g décembre
1917.
«
Que les Arméniens gardent confiance ! Leur histoire
glorieuse n'a été qu'un long martyre. Le supplice n'a pas
encore pris fin. Mais déjà l'aube d ' un j ou r nouveau pa–
raît. Jérusalem est délivrée. Demain l'Arménie, victime
sanglante de l'oppression turque, fêtera à son tour son
affranchissement. Demain les héros de la Marne, de l'Yser
et de Verdun embrasseront fraternellement ses fils déli–
és. »
Déclaration de M. Stephen Pichon
à la Chambre des
députés,
27
décembre
1917 :
«
Jamais i l n'a été question pour la France d'annexer
ou d'incorporer sous une forme quelconque, en vertu du
droit de conquête, des populations auxquelles i l appar–
tient de fixer elles-mêmes leurs destinées
«
Cette politique des droits des nationalités est l'hon–
neur de nos traditions et de notre histoire ; elle s'applique,
dans notre pensée, aux populations arméniennes, syrien–
nes, libanaises comme aux peuples qu i subissent, contre
leur volonté, le j o u g de l'oppresseur quel qu ' i l soit ; tous
ces peuples ont droit à nos sympathies, à notre appui ;
tous doivent avoir la possibilité de fixer eux-mêmes leur
sort. »
Réponse de M. Clemenceau,
Président du Conseil, à la
lettre écrite par Boghos Nubar pacha, à l'occasion du
i 4 juillet
1918 :
«
Cher Monsieur,
«
Rappelant la conduite héroïque de vos compatriotes,
vous me demandez de saisir une prochaine occasion pour
encourager leurs efforts et pour leur dire que les condi–
tions imposées par la Conférence de Constantinople ne
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