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à s'y dresser en face de la barbarie de ses gouvernants. I l
n'a laissé passer cependant aucune occasion de donner
au peuple arménien le témoignage de sa profonde sym–
pathie. Ses escadres ont p u arracher à la mo r t plus de
5.
ooo fugitifs qu i ont été conduits en Egypte où ils ont
reçu u n accueil pouvant atténuer la rigueur de leur ma l –
heureux sort.
<( Le Gouvernement de la République a déjà pris soijp de
faire notifier officiellement à la Sublime Porte que les
Puissances alliées tiendront personnellement responsables
des crimes commis tous les membres d u Gouvernement
ottoman, ainsi que ceux de ses agents q u i se trouveraient
impliqués dans les massacres. Quand l'heure aura sonné
des réparations légitimes, i l ne mettra pas en oub l i les
douloureuses épreuves de la Nation Arménienne et, d'ac–
cord avec ses alliés, i l prendra les mesures nécessaires
pour l u i assurer une vie de paix et de progrès.
<( Agréez, Monsieur le Sénateur, les assurances de ma
haute considération. »
Signé :
BRIAND ( I ) .
Au nom des Alliés, M. Briand, Président du Conseil,
déclarait, le
10
janvier
1917,
comme u n des buts de guerre
des Alliés :
((
Affranchissement des populations soumises à la san–
glante tyrannie des Turcs ; rejet hors d'Europe de l ' Em–
pire ottoman, décidément étranger à la civilisation occi–
dentale. »
Lettre de M. Paul Deschanel,
Président de la Chambre
des députés, au Président de l ' Un i on Intellectuelle armé–
nienne de Paris :
(1)
Voyez
Le Temps
du 7 novembre 1916.
Fonds A.R.A.M