La République arménienne ayant accepté le bolchévie-
me, Moscou engagea des pourparlers avec Angora, q u i
aboutirent au traité de Kars, signé le
16
mars
1921.
A la
suite de cet événement, le Conseil suprême, réuni à
Londres en mars
1921,
décida la création d ' un
foyer
national arménien,
dans les provinces orientales de la
Turquie, et le
22
mars
1922,
les trois ministres des Affai–
res étrangères de Grande Bretagne, France et Italie, réu–
nis à Paris, décidèrent la constitution de ce foyer national
arménien.
Le
21
septembre
1921
et le
21
septembre
1922,
l'Assem–
blée générale de la Société des Nations admettait éga–
lement le principe de la création de ce foyer national.
Celui-ci, jusqu'à ce j o u r , n'a trouvé aucun commence–
ment d'exécution.
Après avoir réduit la République arménienne à l ' i m –
puissance et s'être m i s d'accord avec les Russes, les Ké–
malistes tournèrent leurs armes contre les Alliés, en con–
centrant tous leurs efforts en Cilicie (voir, ci-après, le
paragraphe intitulé
promesses).
Le traité de paix signé à Sèvres replaçait la majeure
partie de la Cilicie sous la domi na t i on turque, mais i l en
laissait une bonne partie sous le protectorat français. Le
succès turc remporté à Sèvres rendit les Kémalistes plus
arrogants. Ils exercèrent une telle pression, que le com–
mandement français f u t obligé de retirer ses contingents
de l'intérieur, c
J
est-àvdire de Bozanti, de Ha d j i n , de Sis,
de Marach, d'Islahiyé, etc, pour les concentrer à Adana et
à Aïn-tab. Le retrait de ces troupes françaises rendit en–
core plus insolents les Kémalistes q u i massacrèrent à Ma–
rach (février
1920) 20.000
Arméniens et env i r on
10.000
à
Ha d j i n .
En mars
1921,
u n accord conclu à Londres entre la
France et la Turquie prévoyait l'évacuation de la Cilicie
Fonds A.R.A.M