l'Assemblée générale de la Société des Nations, sur la pro–
position de l o r d Robert Gecil, demandait « que le Conseil
soit invité à prendre immédiatement en considération la
situation de l'Arménie et à soumettre à l'examen de l'As–
semblée des propositions en vue de parer au danger q u i
menace actuellement ce q u i reste de la race arménienne
et aussi en vue d'établir u n état de choses stable et perma–
nent dans ce pays ».
L'Assemblée de la Société des Nations, tenue le
22
no–
vembre
1920,
vota à l'unanimité la résolution suivante :
«
L'Assemblée, désireuse de collaborer avec le Conseil pour
mettre f i n dans le plus bref délai possible à l ' ho r r i b l e
tragédie arménienne, invite le Conseil à s'entendre avec
les gouvernements pour qu'une Puissance soit chargée de
prendre les mesures nécessaires en vue de mettre u n ter–
me aux hostilités entre l'Arménie et les Kémalistes et
charge une Commission de six membres d'examiner les
mesures, s'il en est, à prendre pour mettre u n terme
aux hostilités entre l'Arménie et les Kémalistes et de
faire rapport à l'Assemblée au cours de la présente
session ».
(1)
Le traité d'Alexandrapol fixait à l'Arpatchaï la f r o n –
tière de l'Arménie et de la Tur qu i e . A i ns i , certains t e r r i –
toires de la République arménienne passaient sous la do–
m i n a t i o n turque. Dans ces territoires, comme partout
ailleurs, les Turos c ommi r en t des dévastations et massa–
crèrent au moins
20.000
personnes. Rien que dans la ville
d'Alexandrapol, après le départ des Turcs, les Bolcheviks
découvrirent, dans une seule tranchée, les cadavres de
7.000
Arméniens ; les Turcs emmenèrent
9.000
prison–
niers de guerre, d'après le témoignage d u colonel Raw-
linson.
1
nsultez
L
'
Arménie et la question
arménienne,
avant, pendant et
uerre...
(
Paris, 1922), p. 59.
Fonds A.R.A.M