par la France. Mais cet accord n'ayant pas été ratifié par
la Grande Assemblée nationale de Turquie, u n autre ac–
cord f ut signé à Angora le
20
octobre
1921
(
accord
Franklin-Bouillon), qu i donnait pleine et entière satis–
faction aux revendications et aux exigences turques :
Toute la Cilicie était cédée aux Turcs.
A la nouvelle de cet accord, la population arménienne
de Cilicie, prise de panique, quitta le pays, au nombre
de plus de
120.000
âmes.
75.000
de ces réfugiés trouvè–
rent asile en Syrie. Le gouvernement français y facilita
leur installation et leur procura des secours.
3
o.000
autres
sont réfugiés à Chypre, en Egypte, dans les îles grec–
ques, en Grèce et à Gonstantinople.
On connaît les efforts des Grecs envoyés en Asie-Mineure
en vue de réduire les Kémalistes. On connait également
leurs premiers succès et on sait l'attaque brusquée, de
grande envergure, que les Kémalistes prononcèrent le
26
août
1922
contre le secteur d'Afioun-Karahissar. C'est
là que commence la débâcle de l'armée grecque, qu i se
replie vers Smyrne, Brousse et Panderma.
Les populations arméniennes des régions évacuées, a~
nombre de
100.000
environ, suivirent l'exode des popu–
lations grecques. Ceux des Arméniens q u i s'étaient d i r i –
gés vers Brousse et Panderma, ont p u sans grandes per
1
passer en Thrace orientale et à Gonstantinople. Mais ce
q u i se réfugièrent à Smyrne furent les victimes des atro–
cités commises par les Turcs, en septembre
1922.
Promesses. — Ce ne fut pas seulement le désir de la
vie libre et de l'affranchissement complet q u i fit se ranger
les Arméniens du côté des Alliés ; ils y furent incités par
les promesses et les engagements solennels que leur pro–
diguèrent les représentants officiels des grandes Puissan–
ces. On a déjà reproduit u n certain nombre de ces pro-
Fonds A.R.A.M