ucase, l'Aderbeidjan, f u t placée sous la direction du
gouvernement soviétique de Moscou. Les Bolcheviks jetè–
rent ensuite leur dévolu sur l'Arménie. Au mois de ma i
de la même année, u n mouvement bolchéviste se pro–
duisit dans la République arménienne. Ce mouvement f u t
réprimé.
Dès le lendemain de la signature du traité de Sèvres,
u n rapprochement plus i n t i me s'opéra entre les Russes
et les Turcs, pour aller contre les visées des Alliés et, par–
tant, contre la République arménienne, qu i était la seule
alliée des grandes Puissances. Et, en effet, en septembre
1920,
les troupes turques prononcèrent une attaque brus–
quée contre l'Arménie, tandis que le gouvernement de
Moscou envoyait au gouvernement arménien une note
comminatoire, l u i enjoignant de laisser passer sur son
territoire les Turcs, de renoncer au traité de Sèvres et de
rompre toute relation avec les Puissances alliées.
Le Gouvernement Arménien s'adressa à ces mêmes
Puissances et sollicita leur intervention. Ces appels' res–
tèrent sans écho. La Délégation de la République armé–
nienne à Paris, voyant le danger que courait le gouver–
nement arménien d'Erivan, adressa de nombreuses notes
aux Puissances alliées, pou r obtenir leur intervention ;
ces notes restèrent sans réponse.
Les Bolcheviks, sur le refus du gouvernement armé–
n i e n , concentrèrent d'importantes troupes sur la f r on –
tière de la République, pendant que les Turcs revenaient
à la charge avec des forces renouvelées. L'Arménie, iso–
lée, sans secours, épuisée, attaquée de tous les côtés, f u t
obligée de signer, le
2
décembre
1920,
le traité de paix
d'Alexandrapol. Pendant que l ' o n négociait ce traité, les
bolcheviks arméniens de Bakou, appuyés par une force
armée russe, entrèrent en Arménie par D i l i d j a n et s'em–
parèrent d u gouvernement,
2
décembre
1920.
Pendant que ces événements se passaient en Arménie,
Fonds A.R.A.M