nisant. Pour trouver les premiers témoins d ' u n a r t armé–
n i e n na t i ona l , i l faut arriver à l'époque chrétienne, et la
première manifestation de cet a r t se v o i t dans l'architec–
ture religieuse.
Dès le v
e
siècle, o n rencontre une
architecture
reli–
gieuse,
q u i va se développant au vi° siècle, époque d'où
datent vraisemblablement les belles églises d ' E t c hmi a d z i n ,
de Gayianê, de Ripsimê, de Karapet à Mo u c h . L'architec–
ture arménienne subit, au cours de son l o n g développe–
me n t , des influences diverses, suivant le temps et suivant
le lieu.
I l semble bien que la première influence subie vienne
de Syrie. O n a exposé ailleurs ( i ) les rapports étroits q u i
existent entre des sanctuaires syriens tels que T o u rma -
n i n o u Kal'at Seman et les vieilles églises arméniennes
de T i k o r et de Erérouk (basilique).
A u v u
6
siècle, une évolution sensible se p r o du i t dans
l'architecture arménienne ; o n v o i t apparaître les églises
à base polygonale ou ronde, don t les types les plus con–
nus sont Zwarthnots près d ' E t chmi ad z i n et Saint Gré–
goire à A n i .
(2)
A u i x
e
siècle, l'avènement des Bagratides à A n i et des
Ardzrounis à Va n provoque le p l e i n épanouissement de
l'art architectural arménien na t i ona l . (3) D'après les
fouilles et les travaux du professeur Ma r r , cet art a r c h i –
tectural ne f u t pas seulement religieux, mais aussi c i v i l .
On signale en effet, dans ces capitales arméniennes des
palais, des aqueducs, des fortifications, des bains et une
architecture mun i c i p a l e , avec des rues b i e n alignées, q u i
dénotent une civilisation très avancée.
(1)
Voyez mon article
L'architecture
arménienne dans ses rapports
avec
l'art syrien.
(
Paris,
1920),
in
-4
°.
(2)
Cî. ma publication
Anciennes
églises d'Arménie
(
Paris,
1923).
(3)
Voyez un résumé de la question dans ma traduction d'EnsNNE
ASOLIK
DE TARÔN,
Histoire
universelle...
(
Paris,
1917),
in
-8
°,
p.
LXXV-CI.
Fonds A.R.A.M