et o n assura une aide pécuniaire aux parents des élèves
q u i fréquentaient ces établissements.
Si les Arméniens grégoriens on t u n chef suprême
q u i se n omme le catholicos, les Arméniens catholiques
o n t p o u r chef suprême le patriarche arménien catholique
résidant à Constantinople, de même, que les Arméniens
protestants on t pour chef u n
azgapet
(
chef de na t i o n ) , q u i
réside également à Constantinople.
Les missions protestantes (américaines, anglaises, alle–
mandes, suisses), n o n contentes d'avoir créé des i n s t i t u –
tions scolaires, hospitalières et charitables en Arménie
même, firent quelque chose d ' i n f i n i me n t plus i mp o r t a n t :
elles provoquèrent u n mo u v eme n t d'exode de la jeunesse
arménienne vers les universités européennes et su r t ou t
américaines. Ces mêmes missions on t développé chez les
jeunes Arméniens le sentiment na t i ona l , en leur d on –
nant conscience de leur valeur intellectuelle et morale.
Elles étaient d'accord, en ceci, avec l'église nationale ar–
ménienne q u i , depuis des siècles, à travers une existence
si tourmentée, a t ou j ou r s servi d'étendard au peuple
arménien, constamment balloté entre ses puissants v o i –
sins. C'est ainsi que, dans les derniers événements, si t r a –
giques, surtout depuis
I Q I
5 ,
ces trois éléments p r i n c i p a u x
de la na t i on arménienne, grégorien, catholique et pro–
testant, marchèrent la m a i n dans l a m a i n , sans distinc–
t i o n de r e l i g i on , défendant leurs droits de n a t i o n aspirant
à la vie l i b r e . Chaque fois q u ' i l s'est agi de rédiger une
note" officielle, les démarches on t été faites et signées con–
j o i n t eme n t par les trois chefs religieux de la n a t i o n armé–
nienne.
A r t . — On n'a aucune n o t i o n précise sur l'art arménien
avant le christianisme. Les quelques documents q u i nous
sont parvenus de l'époque païenne dénotent u n a r t hellé-
Fonds A.R.A.M