catholicos, alors en contact avec les Occidentaux (croisa–
des), reconnurent la suprématie d u pape de Rome, c omme
souverain pontife de la chrétienté.
A l'époque de la royauté arméno-cilicienne, l'Arménie
donna naissance à quelques grands évêques, q u i j o u i r e n t
d'une renommée universelle dans la chrétienté, tels Ner-
sès Ghn o r ha l i et Nersès de L amp r o n .
L'église arménienne, dite grégorienne, est nationale,
autonome et autocéphale.
On sait q u ' i l existe chez les Arméniens u n élément dé–
nommé
Arméniens catholiques.
Ces derniers f o n t remon–
ter leur o r i g i n e à la conversion même de l'Arménie au
christianisme. Les Grégoriens prétendent que cette frac–
t i o n ne date que d u temps de l'Arméno-Cilicie, lors d u
mouv emen t provoqué pa r les missionnaires latins ( Un i –
taires et Barthélémy de Bologne).
C'est cet élément arménien catholique q u i f u t le plus en
contact avec l'Europe ; i l reçut u n puissant r en f o r t d u fait
de la f onda t i on des congrégations mkh i t ha r i s t e s , à Venise
et à Vienne (Autriche). Cet élément c omp t a i t , avant la
guerre, e n v i r o n i5o.ooo âmes.
Un troisième élément arméno-chrétien, q u i c omp t a i t
avant la guerre e n v i r o n
60.000
âmes, et q u i r e nd i t à la
nation arménienne de grands services, su r t ou t à p a r t i r d u
dernier quart d u xix° siècle, est l'élément protestant. L ' i n –
fluence f u t surtout exercée par l'éducation que recevait
la jeunesse arménienne dans les grands collèges de Mar-
z i f oun , d'Ephrat collège, Robert collège, etc. A côté de
ces grands collèges, i l y en eut de plus modestes, q u i r en –
dirent également de signalés services. O n créa également
des hôpitaux, on répandit à p r o f us i on les livres de lecture
et d ' i n s t r u c t i o n , o n mu l t i p l i a l a création des orphelinats
Fonds A.R.A.M