et y apportèrent la culture du mûrier et l'industrie de
la soie.
Catherine la Grande, afin d'attirer les Arméniens dans
ses Etats et de les protéger, fonda deux villes arméniennes
sur le Don, Nakhitjewan et Grégoriopol.
Les Arméniens de Russie, bien qu'ils n'aient pas eu à
se louer de l'administration russe, procurèrent une pros–
périté incontestable au commerce et à l'industrie du pays
qu'ils habitaient. I l n'en était pas de même pour ceux
qui habitaient la Grande et la Petite Arménie, ainsi que
pour ceux qu i étaient sous la domination persane.
Jusqu'à la fin du
XVIII
6
siècle, l'Arménie était donc par–
tagée entre la Perse et la Turquie. A cette époque, les
Russes franchirent le Caucase, et, graduellement, occupè–
rent les territoires arméniens. Les deux pays musulmans,
Perse et Turquie, avaient désormais pour adversaire une
puissance chrétienne q u i cherchait par tous les moyens
à s'étendre vers la mer libre.
Le premier traité important fut signé en
1828
;
i l par–
tageait le territoire arménien entre la Perse, la Russie et
la Turquie. Les territoires soumis à l'Etat russe comp–
taient déjà 5oo.ooo Arméniens et, à partir de cette épo–
que, le tsar de Russie portait, p a rmi ses nombreux titres,
celui de prince d'Arménie.
Ce titre, d'une part, et l'intérêt politico-économique de
l'autre, incitèrentla cour impériale de Russie à s'occuper,
suivant les circonstances, de la Question arménienne.
C'est ainsi que la Russie chercha à faire quelque chose
pour l'Arménie au traité de San Stefaho, q u i fut remplacé
par le traité de Berlin,
1878.
Et q u i sait si, dans u n avenir
qui n'est peut-être pas très éloigné, le salut de l'Arménie
ne dépendra pas, en fin de compte, de la Russie ?
Histoire religieuse. — On est assez ma l renseigné sur le
paganisme arménien. D'après les travaux critiques des
Fonds A.R.A.M