mèrent aux princes arméniens leur reconnaissance pour
les services rendus par eux à la chrétienté.
Pour ces mêmes services, plus tard, le chef de la
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e
croi–
sade, Frédéric Barberousse, p r omi t à Léon I I le titre de
roi. L'empereur marchait vers la Cilicie pour accorder
cette suprême récompense aux Arméniens, lorsqu'il se
noya dans le Galycadnus (Gucuk-sou). De ce fait, le cou–
ronnement du r o i d'Arménie f u t différé ; i l f u t accompli
par l'empereur Henri V I . Le couronnement de Léon I I eut
lieu le
6
janvier
1199,
dans la basilique de Tarse, présidé
par le cardinal Conrad de Wittelsbach, archevêque de
Mayence, envoyé spécial du pape Célestin I I I . Le catholi-
cos Grégoire Abirad donna l'onction royale à Léon I I .
.
Attaqué de tous les côtés par les principautés musul–
manes, turques, kurdes, arabes, syriennes et égyptiennes,
l'unique royaume chrétien d'Asie-Mineure, le royaume
d'Arméno-Cilicie, finit par succomber aux attaques réité–
rées des Mamelouks. Son dernier r o i , Léon de Lusignan,
de la famille française des Lusignan de Chypre, f u t fait
prisonnier et emmené en captivité en Egypte, en
1375.
I I
fut racheté par le r o i Jean de Castille et i l quitta Alexan–
drie en
i382,
pour se rendre à Avignon, auprès du pape
Clément V I L De là, i l passa en Castille, où le r o i Jean
l u i donna comme fiefs les villes de Madrid, Andujar et
Villa Real. Le r o i de Navarre, Charles I I le Mauvais, .ainsi
que d'autres princes chrétiens, l u i réservèrent grand ac–
cueil. Reçu par Charles V I , r o i de France, Léon d'Armé–
nie tenta de mettre un terme à la guerre de Cent ans. I l
passa en Angleterre, dans le même bu t ; mais, après qua–
tre mois de négociations inutiles, Léon v i n t finir ses jours
à Paris, où i l mo u r u t en
1393,
au palais des Tournelles,
rue Saint-Antoine. I l f u t enseveli d'abord aux Céîestins,
d'où ses restes furent transportés à la basilique de Saint-
Denis.
C'est ce r o i d'Arménie q u i disait à Charles V I cette
Fonds A.R.A.M