importants, qu i composaient l'ensemble du pays. Quel–
ques-uns de ces rois furent assez forts pour se mesurer
avec la puissance assyrienne, parfois même avec succès.
La première mention q u i ait été faite du peuple armé–
nien se trouve dans l'inscription achéménide de Darius,
gravée vers 5 i 5 avant J . - C , à Bissoutoun, où i l est d i t que
l'Arménie forme une satrapie faisant partie de l'empire
de Darius. I l semble que l'Arménie soit restée dans cette
situation jusqu'au moment où deux royaumes d'Arménie
—•
u n ciseuphratien et u n transeuphratien — aient existé
côte à côte. Cet état de choses dura jusqu'à l'époque de6
Séleucides, où l'Arménie tomba, pour u n laps de temps
très court, sous la domination des successeurs d'Alexandre.
La victoire de Scipion l'Asiatique libéra l'Arménie de
la domination séleucide. Après qu'elle eut été soumise à
quelques rois indigènes, on voit tout à coup l'Arménie
prendre u n grand essor et briller d ' un éclat remarquable
sous Tigrane le Grand, que l ' on connaît par l'histoire gé–
nérale et par les auteurs classiques. Ce monarque, qu i fut
appelé à juste titre le
roi des rois,
titre qu i n'était porté
jusqu'alors que par les souverains parthes et mèdes, agran–
dit considérablement les limites de l'Arménie, en s'empa-
rant successivement de la Gappadoce, de la Cilicie, de la
Syrie et de la Mésopotamie. Etant le gendre de Mithridate,
roi de Pont, i l fit alliance avec l u i pour porter atteinte à
la domination romaine en Asie Mineure.
Le Sénat romain envoya de nombreuses légions pour
défendre ses possessions d'Asie contre le r o i d'Arménie. La
lutte dura une trentaine d'années et, finalement, Tigrane
fut vaincu et l'Arménie réduite à l'impuissance ; une par–
tie passa sous la domination romaine ; l'autre partie con–
tinua à mener une vie indépendante.
A partir de cette époque, la dynastie arménienne était
sous l'influence, tantôt de Rome, tantôt des Parthes. Cette
situation se prolonge jusqu'au règne du r o i Tiridate I I I ,
Fonds A.R.A.M