pales : Tarse, Issus, Anazarbe, et en
Cilicie âpre
o u
Tra–
chée,
froide, pauvre, couverte de forêts, avec villes p r i n –
cipales : Sélinonte, Séleucie, etc. Pendant la d om i n a t i o n
arménienne, x i
e
-
x i v
e
siècles, le commerce était très actif
entre l'Arméno-Cilicie et les villes de Gênes, Venise, Mar–
seille, Montpellier et Barcelone. Cette contrée, j ad i s si
florissante, t omb a en décadence le j o u r où elle passa 6ur
la d om i n a t i o n t u r qu e .
L'exposé géographique q u i précède, s i s omma i r e soit-il,
paraîtra peut-être u n peu l o n g . I l n'était pas i nu t i l e d'en–
trer dans quelques détails p o u r mo n t r e r ce que f u t jadis
le vaste territoire arménien, alors q u ' o n l u i refuse au j ou r –
d ' h u i de quo i loger ses propres enfants.
Histoire. — L'origine d u peuple arménien est entourée
de beaucoup d'obscurités, c omme l'est au demeurant l ' o r i –
gine de tous les peuples. I l paraît certain que l'Arménie,
ou la contrée géographique que l ' on dénomme Arménie
depuis les temps historiques, n'a pas t ou j our s été habitée
par le peuple que l ' on a appelé dans la suite arménien.
Les inscriptions cunéiformes, connues sous la dénomina–
t i o n de
vaniques
ou
arméniaques,
et q u i sont répandues
sur t ou t le territoire de ce pays, écrites en une langue
i n c onnue , i nd i qu e n t que le pays était habité, s i non sûre–
me n t pa r une race différente, d u mo i n s par u n peuple
parlant une langue q u i n'est pas l'arménien, langue que
nous connaissons par l'arménien classique o u
grabar.
(
i )
Ces inscriptions cunéiformes, q u i o n t été en partie dé–
chiffrées, parlent de différents royaumes plus ou mo i ns
(1)
Cf.
A . MEILLET,
Esquisse
d'une grammaire comparée
de
l'arménien
classique
(
Vienne, impr. des PP. Mékhitharistes), in-8°, v m + 116 pages.
Fonds A.R.A.M