L A CRÈTE ET L E K H A L I F A T
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blent les bonnes relations entre les deux États; i l
faut « que ces officiers soient rappelés, que le gou–
vernement grec
se
déclare hostile à tout mouvement
crétois en faveur de l'annexion et qu'il emploie son
influence à faire cesser l'agitation ».
Le 9 août, Athènes répond du ton le plus courtois,
le plus conciliant « que la Grèce fut toujours guidée
par la volonté d'entretenir les relations les plus
franches et les plus amicales avec la Turquie et de-
resserrer les liens pouvant et devant unir les deux
pays » ; Athènes « rappelle l'enthousiasme avec
lequel l'élément grec
e n
Turquie travailla au
triomphe de la Constitution ottomane et la joie avec
laquelle la Grèce entière salua l'avènement du
régime nouveau, qui devait régénérer et fortifier
l'Empire...; fidèle à sa politique de concorde, la
Grèce a fait et veut faire tout ce qui dépend d'elle
pour l'apaisement et pour la paix; la Crète étant un
dépôt aux mains des puissances, le gouvernement
royal ne peut que leur abandonner la solution du
différend. »
Une seconde note, arrive de Stamboul, encore plus
menaçante. Les puissances se décident à intervenir;
leurs marins déba r quen t en Crète et abattent le dra–
peau grec (18 août 1909).
La malheureuse Grèce n'en est pas moins obligée
de répondre
à
la Porte par des excuses : elle renou–
velle « l'engagement de laisser toute l'affaire
Cre–
toise aux puissances et d'accepter leurs décisions »;
elle désavoue et punira tous ceux de ses agents qui
ont « cru pouvoir se mêler des affaires de sujets
ottomans »; elle promet que « cela ne se produira
plus ». La Chambre ottomane entrant
en
vacances
Fonds A.R.A.M