L A CRÈTE ET L E K H A L I F A T
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A fin août 1008, la dette publique atteignait dr. 3 099 061, à
savoir :
1
° L'emprunt consenti par les quatre puissances
protectrices et versé par périodes (1898, 1901,
190-2)
Dr. 4 000 000
2"
Reliquat dû à la Dette publique ottomane . . . 1 099 061
Total jusqu'en août
Dr. 5 099 061
Une surtaxe 3 p. 100 sur les importations avait été accordée
en 1896, pour une période de 10 ans, par les grandes puissances :
le produit devait être affecté à titre de secours aux habitants qui
avaient eu à souffrir des insurrections de 1896 et 1897 :
RECETTES
de 1898 à 1908
Dr. 4 156 158
DÉPENSES.
Traitements et frais généraux
Dr. 288 152
Indemnités aux sujets étrangers
1 000 000
Sommes disponibles à la Caisse de bienfaisance, à
la Banquo,de Crète, aux Caisses de l'État. . . . 2 868 006
4 156 158
Sur ce budget de 5 ou 6 millions, un sixième
passait à l'instruction publique. En 1900, les deux
tiers des Cretois étaient encore illettrés; en 1909,
tous les villages étaient pourvus d'écoles, et les
grandes villes, de gymnases. Mais comme on était
encore loin de cette culture hellénique et euro–
péenne, dont les Cretois sentaient un besoin de plus
en plus vif, à mesure qu'un plus grand nombre
émigraient temporairement aux États-Unis!
Le même mouvement d'émigration, qui , depuis
dix ans, dépeuplait la Morée, s'était aussi établi en
Crète. Les mêmes envois de subsides annuels arri–
vaient d'Amérique pour équilibrer la balance des
exportations et des importations qui, de 1901 à 1908,
avait toujours été au détriment de l'île : en ces sept
années, 106 millions d'importations contre 76 mi l -
Fonds A.R.A.M