126
L A MORT DE STAMBOUL
l'île eu produits de toutes sortes, — disaient encore
les consuls anglais, — est universellement connue.
Un climat excellent, un sol fertile et bien arrosé
lui donnent des récoltes qui trouveraient de beaux
prix sur le marché européen. Mais l'agriculture est
handicapée par le manque de routes; le moindre
transport mange le profit. »
Routes et ports, les mêmes consuls reconnais–
saient que le budget crétois était tout à fait inca–
pable de supporter la charge de pareilles entre–
prises. L'emprunt de onze millions, promis par les
puissances et si longtemps négocié, n'avait jamais
été fait. Sur les ressources ordinaires, trois millions
et demi de francs, depuis dix ans, avaient été dépen–
sés en réparations urgentes de pistes pavées ou de
ponts, en télégraphes. Mais pour un plan d'ensemble,
tout avait manqué : l'argent, les ingénieurs et la
main-d'œuvre. La plus rigoureuse économie avait
pourtant réduit les frais de toute l'administration et
soldé le budget en excédents :
E x e r c i c e 1908-1909.
Recettes,
en drachmes
Dépenses,
Excédent,
5 687 325
5 624 388
DÉPENSES :
Dr.
721 786
2 889 242
976 862'
1 036 498
de l'intérieur
de l'instruction publique,
des finances
RECETTES :
Impôts directs
Dr. 1 908 000
2 162 000
794 000
270 000
553 325
Impôts indirects
Timbre et postes
Monopoles . . .
Revenus publics
Fonds A.R.A.M