X
INTRODUCTION
en France et au dehors, aux invasions de fournitures
é t r a n g è r e s .
Or cette paix a r mé e tout à la fois sur terre et sur
mer, une d émo c r a t i e comme la n ô t r e est-elle capable
d'en assumer le fardeau? Nous voyons combien sur
terre elle nous pèse déjà : ayant à mener à bien une
œu v r e sociale qu i exigera par centaines de millions les
d é p e n s e s toujours croissantes, pouvons-nous un seul
instant admettre l'hypothèse d'une Mé d i t e r r a n é e trans–
formée, comme le continent, en un champ de ma nœu –
vres, — de « notre mer » envahie par « leur »
paraden
flotte
et toute sonnante, non plus do cigales et de chan–
sons, mais du fracas de leurs cuirasses?...
De dé c emb r e 1909 à j u i l l e t 1911, aussi long–
temps qu ' i l conserva sa chronique à la
Revue de
Paris,
l'auteur continua de noter comme au j ou r
le j ou r les moments de cette crise : le sort de Fez
et le sort de Stamboul l u i apparaissaient indisso–
lublement l i é s ; chacune de nos entreprises sur
l'intégrité marocaine et sur la souveraineté du
Sultan-Chérif l u i semblait un nouveau coup porté
à l'intégrité ottomane et au pouvoir du Sultan-
Khalife.
En mai-juin 1911, i l v i t dans l'occupation de
Fez par nos troupes le p r é l ude de cette mort de.
Stamboul qu ' i l entreprend de raconter aujourd'hui.
En novembre 1911, la Turquie d'Europe lui
Fonds A.R.A.M