84
.
t LÀ TURQUE ET LE TANZIMAT.
structions qu'il adressait le 19 janvier 1865 à l'ambassa–
deur ottoman à Londres :
«
Le gouvernement du Sultan a consacré par le
Haïti-
Humayoun
le libre exercice de tous les cultes professés
dans l'Empire. Il a toujours observé scrupuleusement cette
promesse... Nous pouvons affirmer que les chrétiens de
tous les rites jouissent en Turquie de
droits qu'ils seraient
heureux de posséder dans la plupart des pays chrétie
d'Europe.
Il serait inutile d'énumérer les restrictions impo–
sées à la liberté de conscience dans d'autres États,
sans en
excepter l'Angleterre
(1)...
En faisant ces observations, je
n'ai d'autre intention que celle de demander un peu plus
d'indulgence à notre égard. En effet, si le gouvernement
britannique qui est à la tête de la civilisation, se voit obligé
de compter dans bien des cas avec l'influence religieuse
d'un parti, ne serait-il pas équitable de reconnaître que la
Sublime Porte aussi ne pourrait pas ne pas tenir compte
des sentiments de ses populations et surtout ne pas dé–
fendre sa religion dans les limites de la justice contre des
attaques intéressées ?
«
Le gouvernement impérial qui n'a pas admis le libre
prosélytisme en faveur de la religion d'État, ne peut pas
l'admettre contre elle. Le principe de la tolérance reli–
gieuse ne peut pas, à nos yeux, être concilié avec l'agres–
sion publique contre aucune religion... c'est-à-dire avec
une propagande
qui insulte
et
injurie
au lieu de respecter
(
t) Loi du règne de Guillaume III, qui édicté des peines sévère»
contre ceux qui nient la vérité de la religion chrétienne.
Au mois de mars 1882, le comte de Redesdale a présenté un pro–
jet de bill tendant à exclure des deux Chambres tout membre qui
refuserait d'affirmer solennellement sa croyance en l'existence d'un
Dieu tout-puissant. Sa motion a été adoptée en première lecture.
Fonds A.R.A.M