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LA TURQUIE ET LE TANZIMAT.
siastique, se partageait en deux branches : les écoles pri–
maires dites
Sibiân
et
Ruchdiyès
donnaient l'instruction
à ses deux dégrés inférieurs. L'on apprenait dans les unes
l'alphabet turc et la lecture du Coran en langue arabe, et
dans les autres la lecture et l'écriture turques, quelques
notions de calcul et de géométrie, l'histoire et la géogra–
phie de l'Empire.
Au-dessus* des
Sibiân
et des
Ruchdiyès,
il y avait sans
autre transition les écoles supérieures des Mosquées ou
Médressès
dont les cours comprenaient la grammaire, la
syntaxe, la logique, la métaphysique, la philologie et la
littérature. Les sciences proprement dites n'y étaient re–
présentées que par la géométrie et l'astronomie. L'on ré–
servait pour les candidats à
VUlema
l'étude complète de
la loi sous ses quatre formes, la dogmatique, le droit, les
commentaires de la loi écrite et les traditions orales, com–
plément qui nécessitait un stage aussi long que pénible.
Indépendamment des
Médressès,
l'on comptait plusieurs
écoles spéciales ouvertes aux étudiants q u i , sortis des
Ruchdiyès
et de quelques écoles préparatoires dites
Ida-
diyès,
se destinaient aux différentes carrières publiques
telles que l'administration, l'armée, la marine et la méde–
cine (1).
Enfin depuis quelques années le gouvernement entre–
tenait à grands frais un certain nombre de jeunes gens qui
(1)
Ces écoles étaient : Les deux écoles de la mosquée d'Ahmed et
de la mosquée de Suleyman, fondées par Mahmoud II pour les em–
plois civils; le collège de la Validé-Sultane (1850), pour l'administra–
tion proprement dite; l'école normale ou maison des professeurs;
l'école de médecine; l'école impériale militaire (1830); l'école d'ar–
tillerie e t de génie; l'école navale ; l'école d'agriculture (1848) ;
l'école vétérinaire (1850).
Fonds A.R.A.M