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LA TURQUIE ET LE TANZIMAT.
la direction du département du commerce. Ainsi se réalisa
l'union déjà prévue à l'époque de la publication du Hatti-
Chérif du mois de janvier 1845.
Peu de temps après, Reschid fut nommé grand vizir et
Ali-Eiïendi le remplaça aux affaires étrangères. Le pou–
voir était ainsi fortement constitué et les bonnes tendances
se trouvaient raffermies. L'on se persuadait que sous de
tels auspices, le gouvernement s'engageait sur une pente
que l'on ne remonterait plus et où les deux principaux mi–
nistres seraient suivis bon gré malgré par tous ceux qui
youlaient conserver un avenir politique.
Animé d'un même esprit, agissant sous une même direc–
tion, chaque département tint à honneur d'apporter son
contingent à l'œuvre de la réforme.
Ce fut le grand vizir, comme préposé à l'intérieur qui
donna l'exemple. I l fit rédiger et publier un Gode admi–
nistratif comprenant une suite d'ordonnances dont plu–
sieurs se rapportaient au Code pénal et qui avaient pour
but de réglementer dans leurs attributions les divers em-
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plois de l'État, tout en les rattachant plus intimement à
l'autorité centrale.
Le comité de l'instruction publique vota la construction
d'un édifice pour l'université impériale. L'on inaugura
l'école polytechnique destinée à fournir des officiers à
toutes les branches du service de l'armée. Trois officiers
français furent chargés de la haute surveillance des éludes.
Les affaires militaires reçurent une impulsion plus vive
sous le nouveau Seraskier Said-pacha qui fit reprendre les
exercices et renforça la discipline quelque peu négligée de–
puis que Rizâ-pacha avait quitté le commandement en chef.
L'on s'occupa de l'amélioration des moyens de continu-
Fonds A.R.A.M