98
LA TURQL'I ET LE TANZIMAT.
nerait les titres de toutes les communautés chrétiennes
postérieurement
à 1740. Après maints pourparlers, et l
gouvernement turc ayant admis sans autre réserve le carac–
tère obligatoire et permanent de la capitulation de 1740,
la commission mixte se réunit et il fut prouvé que les
douze sanctuaires réclamés par la France, étaient men–
tionnés dans un firman obtenu en 1673, firman renouvelé
par le traité de 1740 et que dans cet intervalle de plus de
soixante ans, il n'avait été délivré aux Grecs aucun ordre
souverain tendant à modifier cet état de choses.
La Russie suivait de loin le débat. L'on sait que plus
tard, poussée dans ses retranchements, elle prit l'offensive
au nom de l'Église grecque orientale et que ne pouvant
faire prévaloir ses vues dans la question des Lieux Saints
au sujet de laquelle la Turquie n'avait contracté vis-à-
vis d'elle aucune obligation diplomatique,
elle réclama
du Divan, sur la, base du traité de Kutchuk-Kainardji de
1774,
la reconnaissance de son prétendu droit de protec–
tion religieuse sur les sujets ottomans du rite orthodoxe.
Fonds A.R.A.M