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nécessaires à l'homme pour une vie de bonheur et de félicité.
Ses plaines sont immenses et regorgent de gibier; les mon–
tagnes d'alentour, agréablement situées et riches en pâturages,
sont peuplées d'animaux
au
pied fourchu et ruminants et de
beaucoup d'autres espèces. Du sommet de ses montagnes les
eiux
s'écoulent
en
arrosant des champs qui n'ont pas besoin
d'être fertilisés et procurent à la métropole, remplie d'une
multitude immense de gens de l'un et de l'autre sexe et de
familles, l'abondance du pain et du vin, des légumes délicieux
et d'un goût sucré,
enfin
diverses graines oléagineuses. A ceux
qui,
j
>our la première fois, tournent les regards vers la pente
des montagnes ou sur les collines unies, les couleurs des
Jleurs se montrent à l'œil comme une étoffe brodée, germes
fertiles qui fécondent les pâturages, d'une saveur agréable,
produisant de l'herbe en abondance, (servant) à nourrir d'in–
nombrables troupeaux d'ânes domestiques et d'indomptables
bêtes fauves. Le vif parfum des fleurs embaumées offre la
santé aux habiles archers, aux amateurs de chasse et aux
bergers qui vivent sous la voûte du ciel; il donne la force à
l'esprit et le renouvelle.
...
Ces champs montrent non seulement à l'intérieur qu'ils
possèdent les avantages nécessaires à l'homme, mais aussi ils
révèlent aux chercheurs zélés des trésors qu'ils renferment
dans le sein de la terre, afin d'en tirer leur profit et les jouis–
sances de ce monde, et pour la magnificence des rois et pour
l'accroissement des revenus du fisc, l'or, le cuivre, le fer, les
pierres précieuses qui, en des mains habiles, deviennent de
magnifiques ornements pour les rois, des bijoux qui resplendis–
sent sur les tiares, des couronnes et des vêtements brodés d'or.
...
Les cours des fleuves procurent de l'agrément par plu–
sieurs espèces de poissons, grands et petits, de goûts variés et
de formes différentes... La terre nourrit aussi une foule d'oi–
seaux pour l'agrément et le divertissement des nobles qui se
livrent au plaisir de la chasse : les compagnies de perdrix et
de francolins roucoulant, mélodieux, qui aiment les lieux
escarpés, se cachent dans les rochers et nichent dans les trous ;
et encore les familles d'oiseaux sauvages, gras et délicieux,
qui hantent les localités plantées de roseaux et se cachent dans
les bosquets et les buissons, et enfin les grands et gros oiseaux
aquatiques qui aiment les graines et les herbes d'eau, el beau–
coup d'autres bandes innombrables de volatiles terrestres et
aquatiques. Ici les satrapes, avec leurs nobles fis, se livrent à
la chasse avec des pièges et des j'dels trompeurs ; ou bien les
uns courent après les onagres et les daims, en discourant sur
ce qui regarde l'adresse et les archers; les autres, en galopant,
poursuivent des troupeaux dv cerfs et de buffles et
se
mon-
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Fonds A.R.A.M