XL*
Tchobanian collaborait au mensuel en langue armé–
nienne VERADZENOUNT (Renaissance) dont le premier
numé ro venait de paraître le 14 juillet 1917. Dans le n° 2 de
ce mensuel on peut lire le compte-rendu de cette réunion
amicale et de l'allocution de J. de Morgan. Au mois d'août,
ce dernier invite Tchobanian à Pontcher où i l s'est fixé. Ils
passeront un mois ensemble. Cette rencontre va resserrer
les liens déjà très intimes, nés de leur collaboration. I l y a
entre eux ce livre auquel ils travaillent avec le souci de le
parfaire, et tous leurs efforts pour que justice soit rendue
au peuple arménien. Le 5 décembre 1916, J. de Morgan a
trouvé le titre définitif de l'ouvrage. Comme toujours i l
demande son avis à Tchobanian:
«
Ne serait-il pas mieux de prendre pour titre
"
HISTOIRE
(
ancienne et moderne) DU PEUPLE ARMÉNIEN"plutôt
que
"
HISTOIRE DE L ARMÉNIE". Le premier de ces deux titres
répond mieux à ma pensée que le second. Car il n'est pas
possible de quitter les Arméniens après le royaume de Cili-
cie, il faut les suivre jusqu'à ce jour... Dix heures par jour je
pense à l'Arménie, aux Arméniens et à leur histoire»
(
J. de
M. à A. T., 5 décembre 1916).
«
Nous aurons un bon et beau livre. Mais je compte sur
vous pour le revoir, car bien des choses peuvent m'avoir
échappé»
(
J. de M. à A. T., 7 mars 1917).
«
Comme j'espère que ce livre demeurera comme fonda–
mental, j'ai tenu à mettre quelques vers de vous dans la
dédicace, ils sont si bien de circonstance»
(
J. de M. à A. T., 14
mars 1917).
Non content de rédiger le texte, J. de Morgan exécute lui-
même l'illustration:
«7
e
travaille à l'Histoire de l'Arménie. A ce sujet je pense
qu'il serait utile de donner des cartes dans le texte, petites
cartes rentrant dans la justification des pages. D'abord elles
me semblent être indispensables pour le lecteur, ensuite
elles auraient le bon côté de parler aux yeux et de montrer
aux lecteurs superficiels l'étendue des royaumes arméniens
aux diverses époques. Si tel est votre avis je puis les dessiner
sommairement sur calque et les faire dessiner par mon
ancien dessinateur très habile, qui aujourd'hui est attaché
au service des antiquités de la Tunisie, M. Emonts. Je crois
PRESENTATION
Fonds A.R.A.M