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ferais sans réserve, sans autre arrière-pensée que d'apporter
mon concours désintéressé à cette œuvre de
rédemption,
parce que c'est une bonne action à accomplir»
(
J. de M. à A.
T., 14 septembre 1916).
En approfondissant sa connaissance de l'histoire des
Arméniens, grâce à l'abondante documentation que l u i
adresse Tchobanian, i l se met à éprouver pour ce peuple un
véritable engouement et i l s'en ouvre à Tchobanian:
«
Ce qu'il y a de beau dans l'histoire du peuple arménien
ce sont les efforts constants de cette nation pour conquérir
ou pour garder son indépendance. Mais dans les détails il y a
de bien grandes fautes, de grands malheurs provoqués. Je
crois que l'idée dominante du livre doit être de faire ressor–
tir la vitalité de la race envers et contre tous, même contre
elle-même»
(
J. de M. à A. T., 18 juin 1917).
Mais i l veille à ne pas devenir le thuriféraire du peuple
dont i l raconte l'histoire, car i l ne veut pas écrire un
panégyrique:
«
Il ne faut pas cependant que ce livre soit une apologie
des Arméniens. Il faut qu'il soit juste et parfaitement équi–
libré. L'histoire de ce peuple renferme beaucoup de choses
tristes, fâcheuses même (il en est ainsi pour tous les peuples).
Il faut être d'une impartialité absolue et ce n'est pas chose
facile»
(
J. de M. à A. T., 18 juin 1917)..
«
Les deux lignes directrices de ce volume sont
L'IRRÉ–
DUCTIBILITÉ DU SENTIMENT NATIONAL CHEZ LES
ARMÉNIENS et LE RÔLE CIVILISATEUR DE CETTE
NATION EN ORIENT.
Je soulignerai les défauts comme les qualités de ce peuple
tout en montrant l'ambiance dans laquelle se sont écoulées
les diverses phases de sa vie»
(
J. de M. à A. T., 22 mai 1917).
La rigueur et l'objectivité dont il ne veut pas se départir,
il les trouve chez Tchobanian, et i l l'en félicite:
«
J'ai classé avec le plus grand soin vos notes, vos lettres et
toutes vos observations; en sorte que mon travail se fera
méthodiquement
sur le manuscrit.
Aucune de vos observations d'ailleurs ne présente ce
PRESENTATION
Fonds A.R.A.M