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          gaiement i l s'en empara par la force, i l infligea
        
        
          l a torture à tous ceux qu i ne pur en t pas l u i
        
        
          f o u r n i r ce qu ' i l exigeait. Après avoir accusé
        
        
          calomnieusement le préfet du r o i , le prince Vahan
        
        
          Amad oun i , i l l u i r e t i r a sa dignité et le fit r em –
        
        
          placer par u n Perse, nommé Mechgan. Mais l e
        
        
          peuple resta fidèle à la r e l i g i on chrétienne. I l
        
        
          était indifférent aux Arméniens de perdre t ou t ,
        
        
          mais i l s souffraient de vo i r les infidèles détruire
        
        
          leurs églises. Quoique le t r i b u t que Tencha -
        
        
          bouh exigeait d'eux fût considérable, i l s l u i don –
        
        
          naient encore p l us q u ' i l ne réclamait. A ce p o i n t
        
        
          que Tenchabouh ne pouvait s'expliquer d'où p r o –
        
        
          venaient tant de richesses et comment le pays
        
        
          pouvait continuer de prospérer.
        
        
          Tenchabouh demeura en Arménie d i x - h u i t
        
        
          mois. Quand i l v i t que, malgré les persécutions,
        
        
          i l ne pouvait obtenir le résultat qu'espérait l e
        
        
          r o i , i l l u i écrivit pour l ' i n f o rme r de tout ce q u ' i l
        
        
          avait fait.
        
        
          Hazguèrd, ayant enfin vaincu les Hun s , s'en
        
        
          r e v i n t en Perse. I l écrivit alors une nouvelle
        
        
          l e t t r e aux Arméniens pour les exhor t er encore
        
        
          à abandonner le christianisme. I l fit j o i nd r e à
        
        
          cette l e t t r e une longue dissertation sur l a doc–
        
        
          t r i ne de l a r e l i g i o n persane, dissertation q u ' i l
        
        
          avait fait écrire par le chef des mages. I l espé–
        
        
          r a i t que les Arméniens, venant à connaître cette
        
        
          TOME
        
        
          
            I I
          
        
        
          
            2
          
        
        
          Fonds A.R.A.M