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LITTERATURE
lativement aux fables persanes concernant le r o i
Astyage, fils de Cyaxare, r o i des Mèdes. En f i n , à
la suite du troisième livre on trouve, en guise de
conclusion, cette fameuse complainte, dans laquelle
l'auteur déplore les malheurs de sa patrie, la chute
des Arsacides et le r e t r a i t du pontificat à la fa–
mille de saint Grégoire. Selon le témoignage de Tho–
mas Ar dz r oun i ( I X
e
siècle),
l'Histoire
de Khorénatsi
contiendrait un quatrième livre relatant les événe–
ments survenus depuis la chute des Arsacides j us –
qu'au règne de l'empereur Zenon (487) (1). De ce
l i v r e on n'a connu que des fragments dont l ' un f u t
découvert par le P. L. A l i shan ; c'est le récit de l'as–
sassinat et des funérailles du r o i Terdat (2).
Quelle est la date de la composition de l'Histoire
d'Arménie?
—
Comme nous venons de le voir,
sès ayant vécu, d'après la t r ad i t i on , au V
e
siècle,
son livre f u t classé pa rmi les œuvres de cette époque.
Cette opinion prévalut jusqu'à la seconde moitié du
X X
e
siècle. C'est Gutschmid qui, pour la première
fois, émit des doutes à ce sujet, ainsi que sur l'au–
thenticité de la principale source de Movsès : le l i v r e
de Ma r Apas Catina, le Syrien (3).
Auguste Carrière, énumérant en détail les sour–
ces exploitées par Khorénatsi a établi la date de la
composition de son livre. D'après ce savant et, se–
lon plusieurs autres critiques, Khorénatsi ne pou–
vait avoir vécu au V
e
siècle, étant donné qu'il avait
f a i t des emprunts textuels à la version arménienne
de livres, comme la
V,ie de Saint Sylvestre
et
YHis-
1)
Thomas Ardzrouni,
Histoire
des Ardzrouni,
éd. C o n –
stantinople, 1852, p. 82.
2)
Voir le
Pazmaveb,
armés 1851, p. 69 sqq.
3)
Gutschmid,
Uber die GUmbwue'digkeit
der arm.
G e -
schichte
dus Mose? von Choren.
Berichte
ûber die
Verhand.
lungen des K. Sachs. Ges. d.
wiss.
Philologische
u. Hist.
Klasse.
1877,
Bd. X V I I I , p. 1-43.— Avant Gutschmid l a véracité de
Khorénatsi avai; été mise en doute par les frères Whiston
(1726)
et Lacrose, mais l'opinion de ces savants avait été com–
battue par Neuniann
dans ses
Beibràge
zur
armenischen
lÀtteratur,
Munich. 1849, p. 31 sqq.
Fonds A.R.A.M