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LITTERATURE
P. K. Kalémkiarian que revient le mérite d'avoir
établi les sources auxquelles Ezn i k a emprunté,pres-
que textuellement, un grand nombre de passages (1).
Pa rmi elles i l f aut c i t e r : saint Méthode d'Olympe
(
f312), saint Basile de Césarée (|379), Epiphane
(
J403), Ar i s t i de ( f l 4 0 ) , Hippolyte
(
scrvpsit
200-
235.).
Valeur du traité d'Eznik.
—
Malgré tous ses
emprunts, l'avis général des critiques t an t armé,
niens qu'étrangers confirme la célébrité dont j o u i t
Eznik depuis la découverte de son manuscrit vers
1760.
Son ouvrage «est un l i v r e précieux à plus d'un
t i t r e — écrit Langlois — parce qu'il complète les
renseignements que les écrivains arméniens, no–
tamment Eghiché et Parbétsi, nous ont transmis sur
le mazdéisme..- Ezn i k f a i t preuve d'une connaissance
étendue des questions philosophiques et religieuses
agitées de son temps» (2)-
Eznik peut revendiquer à juste t i t r e une place
d'honneur dans les productions intellectuelles de
l'antiquité classique, estime Weber, de son côté (3).
Vetter déclare à son t o u r : «Eznik est un phé–
nomène unique dans la littérature patrologique» (4).
Le P. Mariés va beaucoup plus loin. Tout en
soumettant à une critique sévère et minutieuse le
texte d'Eznik pour ce qui est des sources exploitées,
i l conclut en ces termes: «...Arrivât-on à faire l a
preuve qu'il n'y a pas une pierre à l u i dans son
traité, Eznik n'en restera pas moins à jamais l'ar–
chitecte. La simplicité et la hardiesse de lignes de
ce petit édifice le classent pa rmi les monuments les
d'Aïiallah
(
évêque d'Edesse en 324) et la
Réfutation des
Sectes,
ce qui amena ce savant à considérer Eznik comme le traduc–
teur de la
Lettre
de l'évêque syrien
(
Pazmaveït,
année 1911
p. 559-567).
1)
K Kalémkiarian,
Nouvelles
sources d'Eznik
Goghpatsi,
Vienne, 1919.
2)
Langlois,
Collection...,
t. n , p. 371-372.
3)
Weber,
Kaitholik,
Mayence, 1898, p. 215.
4)
Nirschl,
Lthrbucli
der Patrologie,
Mayence 1885, t. I I I ,
P. 231.
Fonds A.R.A.M