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LITTERATURE
ils avaient eu pour maîtres les premiers traduc–
teurs. Parmi les seconds traducteurs se distinguè–
rent : Eghiché, Parbétsi, David dit l'Invincible, Kho–
rénatsi et Hovhan Mamikonian.
La plupart terminèrent, aux frais de la nation,
leurs études religieuses et philosophiques dans les
grands centres intellectuels réputés de l'époque :
Byzance, Edesse, Alexandrie.
Ouvrages
traduits.
La littérature de l'âge d'or
a été par excellence celle des traductions. Aussitôt
après la Bible, on donna la version des ouvrages
religieux, théologiques et moraux des Pères syriens
et grecs (1). En voici les principaux :
Ont été traduits du syriaque:
l'Histoire eccl
siastique
d'Eusèbe(2)
;
le recueil des
Discours
d'Aph-
raat, qui porte en arménien le nom de
Zgon (Le
Sage)
;
la
Lettre d'Abgar
de Léroubna; le
Commen–
taire des Livres Saints
et la
Concordance des Evan.
giles
de saint Ephrem;.le
Cathéchisme
de s
rille (2) ; les
Lettres du patriarche Ignace
(2) ;
le
Ser–
mon sur les martyrs d'Orient
de l'évêque Maroutha;
les douze premiers chapitres du
Commentaire de
saint Jean
par Jean Chrysostome (2).
Ont été traduits du grec : La
Chronique
d'Eusèbe ; le
Commentaire sur Matthieu ,
de saint Jean Chrysostome ; le
Commentaire
des Epîtres de saint Paul
par saint Jeau Ch
sostome; le
Livre de la Création en six jours
patriarche Athanase; les
Discours
de l'évêque Sévé-
rien ; le
Commentaire du Pentateuque
de saint Cy–
rille d'Alexandrie; la
Lettre aux Arméniens
triarche Proclus(3) ; le
Livre des huit pensées d
ché, Le Moine et la Vie pratique,
et de nombreux
1)
On se demande pourquoi aucun! ouvrage n'a été traduit
de la langue des Perses, malgré les relations entre l'Arménie
et ce peuple, surtout depuis la fondation de la dynastie des
Achéménides. A cela deux misons : 1° le paganisme des Perses;
2
° la pauvreté de l'ancienne littérature perse.
2)
Texte composé en grec; la traduction arménienne a
é é faite sur une version syriaque.
3)
Ne nous est parvenue qu'en partie.
Fonds A.R.A.M