ARMENIENNE.
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Devenu le disciple de l'IUuminateur à Césarée, i l
l'avait accompagné en Arménie pour collaborer à
son œuvre d'évangélisatiph. I l fut placé à la tête du
couvent Innaknian ( =Neu f Sources ou Sourp Gara-
bet) qu'il dirigea pendant vingt ans. I l est l'auteur
de
l'Histoire
de Taron.
Les récits composant cet ouvrage, écrit sous
forme de messages, sont précédés de trois lettres.
La première est adressée par saint Grégoire au.
pontife Léonce, archevêque de Césarée. La seconde
est envoyée à deux évêques syriens, Eléazar et T i -
mothée.
Ces messages, ainsi que le chapitre consacré à
l'envoi du troisième, renferment d'intéressants ren–
seignements sur la manière avec laquelle on tra–
vaillait à cette époque à la propagation de la doc.
trine chrétienne.
Le récit proprement dit se compose de deux
parties: 1°
Réponse de Zénob le Syrien à la lettre
adressée par les Syriens, et l'Histoire
du Couvent
Innaknian.
Des prêtres syriens ayant appris les miracles,
de saint Grégoire et les circonstances prodigieuses,
dans lesquelles avait eu lieu la conversion du peuple,
avaient prié l'Illuminateur de leur faire connaître
les détails de cet événement. Le Patriarche confia
à Zénob ce travail, en lui recommandant de décrire
les combats livrés dans le canton de Taron contre
les païens, ainsi que les actes de destructions de
leurs sanctuaires.
2
° La seconde partie est consacrée aux exploits
du roi Terdat dans la région de Taron.
Cet ouvrage est, sans contredit, écrit dans l ' i –
diome syriaque puisqu'elle était destinée à des prê–
tres syriens qui ne séjournaient pas en Arménie
D'aucuns croient que c'est Zénob lui-même qui l'a
traduit en arménien (1).
D'après le P. Gatirdjian, i l est l'œuvre d'un
1)
Voir la préface de
l'Histoire de Turon,
éd. Venise, 188*.
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