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LITTERATURE
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° L'ouvrage ne contient rien, décelant l'inten–
tion de l'auteur de le destiner aux Arméniens. La
seule mention indiquant qu'il s'agit d'un auteur v i –
vant dans un milieu arménien ou du moins proche
de ce milieu, est l'allusion faite à la dynastie arsa.
cide, et cela, sur un ton dédaigneux et menaçant(l).
Or ceci ne s'applique qu'aux derniers rois arsacides
et non à Terdat, vénéré et estimé par le peuple.
Quant aux critiques qui, suivant la tradition,
attribuent
YHadjakhapatoum
à saint Grégoire, ils
s'appuient sur un passage d'Agathànge, où i l est
dit que le bienheureux Grégoire avait entrepris la
composition de «discours riches et longs» (2).
La valeur de cet argument n'est pas décisive.
Korioun également, dans sa
Biographie
de Mesrop
(3)
emploie les mêmes termes pour certains écrits
de Machtotz.
Vetter s'est efforcé de prouver que
Y Hadjakha–
patoum
est l'œuvre de Mesrop (4). Tourian réfute
les argument de ce savant (5).
Style et valeur littéraire.
Le style
à'Hadja–
khapatoum
est en général semblable au style du V
e
siècle ; i l est du plus pur classique. On peut donc le
considérer comme écrit ou traduit vers la f i n de ce
siècle. En ce qui concerne les idées, elles restent
bien au-dessous de celles d'un homme tel que l'auteur
supposé de ce livre. Cette médiocrité philosophique
se manifeste particulièrement dans les questions
théologiques traitées d'une manière tout à fait terre
à terre (6).
ZENOB GLAK (Zénob de Glak (7)
Zénob (f324) était un prêtre d'origine syrienne.
1)
Voir le XX * discours,
in fine.
— 2)
Agàthange,
Histoire,
éd. Tiflis, 1882, ch. 127, p. 508. — 3)
Vie de Machtote,
éd. Venise,
1833,
p. 21-22. — 4) Nlrschl,
Patrotogie, TM,
Mayence, 1883,
g
230-250,
p. 215-262. — 5) Tourian, op.
cit.,
p. 430-422.
6)
Tourian,
ibid.,
p. 423-424.
7)
Le nom de la plupart des anciens écrivains est tiré de
leur pays natal ou de leur couvent, formé généralement, par
les suffixes
atsi
<jp,
étsi,
Uy/O, ou
tsi
(
y
p : Khorénatsi,
Anétsi, Kédiktsi. etc.
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